La Qadicha, ou Vallée Sainte est le berceau du monachisme au Liban. Dès le IVème siècle, avant même que la montagne libanaise ne soit convertie au christianisme, ses innommbrables grottes se sont peuplées d’ermites. La tradition en évalue le nombre jusqu’à 800 en même temps. Plus tard, certains de ces ermites se sont groupés en communautés, tout en continuant à vivre dans leurs grottes. Le premier de ces monastères est N-D de Qannoubine qui tire d’ailleurs son nom du grec “Kenobion” = “communauté”, par opposition aux ermitages. Au coeur de cette vallée, ce couvent a servi, pendant près de quatre siècles, de résidence aux patriarches maronites. En 1440, le patriarche Yohanna al Jagi, poursuivi par les mamelouks, est venu s’y réfugier, et ses successeurs y ont demeuré jusqu’en 1823. Cette période a été marquée par d’incessantes persécutions, de la part des mamelouks, d’abord, et des ottomans, ensuite. Le peuple, fuyant les massacres, venait parfois se réfugier dans la Vallée auprès du patriarche et des moines. Ainsi, s’est créée, dans l’Eglise maronite, une étroite symbiose entre les fidèles, les moines et la hiérarchie. Les patriarches eux-mêmes n’échappaient pas aux persécutions. Bien souvent. Ils devaient se cacher ou s’enfuir au loin pour se mettre sous la protection d’un seigneur chrétien. Sous l’église de monastère notamment, on peut voir une petite crypte qui a servi de cachette. Abandonné au début du XXème siècle, le couvent N-D de Qannoubine a été restauré dans les années 90 et des religieuses antonines y accueillent pèlerins et visiteurs.
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